- 29 décembre 2021
- Envoyé par : labocohen
- Catégorie: Santé
Plusieurs raisons peuvent amener une femme ou un couple à interrompre une grossesse. L’Interruption volontaire de grossesse ou IVG médicamenteuse se réalise par la prise de médicaments à quelques semaines de la grossesse. Cette méthode s’avère efficace dans 95 % des cas et doit être faite dans de bonnes conditions. Comment se déroule une IVG médicamenteuse ? Quels sont les symptômes ? Et comment se fait le suivi après l’interruption ? Le point sur cette méthode.
Sommaire
Où et quand faire l’IVG médicamenteuse ?
Interrompre une grossesse est une décision à ne pas prendre à la légère. Il est important de suivre le bon procédé, d’être au bon endroit et au bon moment. Ainsi, l’IVG médicamenteuse peut se faire à la maison, dans un cabinet de médecin généraliste, de sage-femme ou de gynécologue spécialisé. En ce qui concerne les médecins généralistes, seuls ceux qui remplissent certaines conditions légales et qui sont conventionnés dans un hôpital de référence peuvent procéder à cette opération.
Cette méthode d’intervention peut être pratiquée à 5 semaines de grossesse, soit 7 semaines après l’absence des règles. Lorsque vous décidez de le faire dans une clinique ou dans un hôpital, ce délai peut être rallongé à 7 semaines de grossesse. Toutes les dispositions seront prises par le personnel médical pour un bon déroulement.
Comment se passe une IVG médicamenteuse ?
L’interruption volontaire d’une grossesse par voie médicamenteuse se déroule en deux temps.
Le rendez-vous chez le médecin
Dans un premier temps, il faudrait prendre un rendez-vous chez votre médecin ou votre sage-femme pour faire une demande d’IVG médicamenteuse. Au cours de cette prise de contact, vous serez examinée et recevrez un guide sur l’IVG ainsi que des informations orales sur les risques, les effets secondaires et le lieu de l’opération. Dans certains cas, le médecin peut également vous faire passer un entretien psychosocial. À la fin, une attestation de consultation médicale vous sera délivrée.
Le déroulé de l’IVG médicamenteuse
Ici, la patiente est appelée à prendre des médicaments à deux niveaux.
- Le premier médicament : la mifépristone (Mifégyne) est prise le premier jour de l’IVG. Ce médicament a pour rôle de bloquer l’action de la progestérone. Il est recommandé par la Haute Autorité de santé, de prendre 600 mg de mifépristone (3 comprimés de 200 mg) afin de réduire les douleurs suivant l’interruption de la grossesse. Mais, dans la pratique clinique, le collège national des gynécologues et obstétriciens français recommande une administration de 200 mg de mifépristone ;
- Le second médicament : le misoprostol (Gymiso) est pris 36 à 48 heures après la mifépristone à domicile. Ce médicament facilite les contractions et provoque l’expulsion de l’œuf. Au cas où, vous désirez être accompagné, un second rendez-vous peut être programmé pour la prise de ce médicament.
Quels sont les symptômes visibles à l’IVG médicamenteuse ?
Plusieurs signes peuvent se présenter à la suite d’une IVG médicamenteuse. Mais, ces symptômes varient d’une femme à une autre. De manière générale, on observe :
- La fatigue ;
- Les vertiges ;
- Les nausées ;
- Les vomissements ;
- Les diarrhées ;
- Les céphalées…
En dehors de ces symptômes communs, des douleurs au bas ventre peuvent être ressenties après la prise du second médicament, mais elles peuvent être calmées par des antalgiques. Enfin, des saignements peuvent également survenir et seront considérés comme un signe de l’arrêt de la grossesse et de l’expulsion de l’œuf.
Quel suivi après une IVG médicamenteuse ?
Après l’IVG médicamenteuse, des consultations sont programmées respectivement pour le 14e et le 21e jour. À travers une échographie ou un dosage sanguin, le médecin doit vous suivre et vérifier que la grossesse est bien interrompue. Un suivi particulier se fait au cas où il y a expulsion partielle de l’œuf. De même, si vous ne souhaitez pas retomber enceinte, un contraceptif est conseillé dès le lendemain.